COLLEGE ANDRE MAUROIS - LE BLOG DE SVT

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Biodiversité : La sixième extinction aurait commencé ( Janvier 2017 )

Au Mexique, s'est tenue en décembre 2016 la treizième Convention sur la diversité biologique, alias COP 13. Elle réunissait 196 pays autour de ce problème majeur qu'est la perte d'espèces et la réduction des populations. L'écho de ces discussions est resté faible. Pourtant, la question devrait nous préoccuper autant que le réchauffement climatique.


À Cancun, au Mexique, 196 délégations venues d'autant de pays ont parlé défense de la biodiversité dans le cadre de la COP 13.

Contrairement aux conférences traitant du réchauffement climatique, cette réunion a rencontré peu d'écho médiatique. Il semble que les peuples et les gouvernements accordent peu d'intérêt à  l'état des espèces peuplant notre planète.

Pourtant, les analyses scientifiques se suivent et se ressemblent toutes ces dernières années. Elles montrent une augmentation du nombre d'espèces en danger et un appauvrissement de plus en plus rapide des écosystèmes. 

 

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Les chimpanzés comme beaucoup d'autres vertébrés sont menacés dans de nombreuses régions. Ils ne sont pourtant que la partie émergée de l'iceberg. En rasant des forêts entières, les activités humaines font disparaître des écosystèmes entiers, avec leurs animaux, leurs végétaux et leurs micro-organismes.

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 Qu'est ce qu'une perte de biodiversité ?

 

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La perte de biodiversité s'exprime en terme d'espèces disparues, mais aussi en perte d'effectif des populations. La girafe, l'éléphant, le lion sont toujours présents dans leur milieu, mais leur nombre diminue énormément depuis des décennies jusqu'à atteindre aujourd'hui un niveau qui inquiète les biologistes.

 

Une espèce peut être présente dans de nombreuses régions du monde mais être menacée partout. Elle peut aussi disparaître par endroits sans être pour autant éteinte à l'échelle de la planète.

 

Les écosystèmes, eux, sont toujours appauvris ou déséquilibrés quand des espèces en deviennent absentes ou que le nombre d'individus est trop réduit.

 

Les causes sont connues. La principale étant la réduction des espaces vitaux liée à la progression des zones occupées par l'Homme pour les habitats et ses activités ( agriculture, exploitation des ressources naturelles, voies de communication, etc. ) 

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Vivons-nous une extinction de masse ? 

 

D'après une estimation réalisée par des biologistes américains, le taux d'extinction actuel, pour les espèces de vertébrés, serait bien anormalement élevé. Pour la perte de biodiversité, notre époque correspondrait donc bien à une extinction massive.

 

La disparition d'espèces causée par les activités humaines, en particulier la destruction des habitats, est incontestable mais nous ignorons encore l'ampleur du phénomène. 

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En effet, des espèces apparaissent et d'autres disparaissent en permanence, et ce à un rythme à peu près constant. Les registres fossiles ont cependant montré au moins cinq phases d'extinction de masse dans l'histoire de notre planète. Elles sont attribuées à des circonstances exceptionnelles ( Impact de météorite, changement climatique, etc. ). Depuis quelque temps, beaucoup de chercheurs parlent d'une « sixième extinction de masse » due cette fois-ci à l'omniprésence des humains et à leur hyperactivité. 

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Le taux d'extinction actuel est jusqu'à 100 fois trop élevé

 

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Une équipe de biologistes, du Mexique et des États-Unis, vient de s'atteler à la tâche suivante : Comparer les disparitions de l'époque récente au « taux habituel », c'est-à-dire celui observé entre deux phases d'extinction massive.

Les chercheurs expliquent qu'ils ont pris en compte les disparitions de vertébrés depuis le XVIe siècle, surtout pour les mammifères, puis celle des oiseaux à partir du XIXe siècle, et des poissons, amphibiens et reptiles aux siècles suivants.

 

Les résultats sont malheureusement alarmants. Sur le graphique à gauche, nous voyons en pointillés ( Background ) le taux "normal" des disparitions d'espèces. 

Les autres courbes indiquent les taux des disparitions constatées par les chercheurs pour différents groupes d'animaux. 

 

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Conclusion 

 

Les activités de l'être humain ont de toute évidence des conséquences catastrophiques sur la biodiversité. Cependant, il est encore temps de réagir. Si rien n'est fait, les futures générations assisteront sans aucun doute à la sixième extinction de masse que notre planète a connu. Et cette fois-ci, l'Homme en sera le seul responsable.  



05/01/2017
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